Construisons nos propres rêves
1989, je suis petit, c'est mercredi et je construis une cabane dans le salon, quand tout à coup, le téléviseur au tube cathodique derrière moi, fait résonner les premières notes de ce générique TV que j'aime tant, que j'ai fredonné des milliers de fois comme les millions de copains de ma génération : c'est l'heure du le Club Dorothée !
Je suis un enfant de la télé, j'ai grandi avec Ariane, Jacky et Corbier (comment passer à côté avec trente heures hebdo en direct) et le soir mes yeux s'illuminaient devant Sacrée Soirée, La Fureur ou encore La piste de Xapatan.
Si faire de la télé n'était pas forcément un rêve pour moi, une vocation ou une évidence, ça l'est devenu ! Et j'ai construit ce rêve à force de courage, de travail, de persévérance.
Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous et allez d'un trait jusqu'au boit de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. La différence entre un rêve et un projet, c'est une date. " Walt Disney
Biographie
Né en Alsace dans les années 80, d'un père dans les assurances et d'une mère dans les assurances (pas les mêmes), il me semble juste de dire que mes parents ont assuré en m'offrant une enfance joyeuse, pendant laquelle je joue essentiellement au foot avec les copains du quartier, qui sont toujours mes amis aujourd'hui.
Je suis plutôt bon élève, de temps en temps premier de la classe, même si bien souvent seulement 2e. (Ah ce satané Nicolas).
À 14 ans, je déambule dans les plaines alsaciennes en scooter, premières sensations de liberté et prémisses de mes futures escapades itinérantes tant aimées.
Après le lycée et un BAC Scientifique obtenu avec mention Assez-bien (Nicolas a eu Bien, bien sûr, lui), j'entame des études de mathématiques et d'économie à l'Université de Strasbourg, tout en travaillant en parallèle en tant que manager (déjà) dans la restauration rapide.
DEUG terminé, tous mes amis de fac se destinent à être actuaires, mais moi j'ai un besoin viscéral de me former pour exercer un métier avec le leitmotiv de pouvoir allier travail et passion.
Mes passions (oublions le foot, foutus croisés) c'est le cinéma et la télévision. Je décide de quitter Strasbourg pour traverser la France en direction de Nantes, dans le but de faire une école de cinéma : Les Arts Filmiques. J'y apprends les différents métiers de l'audiovisuel : Réalisation, Lumière, Son, Montage, Scénario, Prod, Scripte... Je passe ma vie à l'école pour pouvoir bénéficier de toutes les structures et tout le matériel mis à disposition gratuitement pour faire mes armes, et j'apprends, j'apprends énormément.
En 2e année, les spécialisations proposées aux Arts Filmiques ne m'intéressent pas réellement, j'ai une seule envie : faire de la prod !
Je quitte donc Nantes pour Paris, où j'intègre l'ESRA pour me spécialiser en production. La formation est plutôt axée cinéma mais de mon côté, j'en suis sûr maintenant : je veux faire de la télé !
Parcours
Je commence mon parcours en faisant de longs mois de stages qui m'ont permis de découvrir le monde de la télé et ses différents services : le tournage, la postproduction, la rédaction ; et d'acquérir expérience et polyvalence.
Comme tout intermittent du spectacle, les premières piges récurrentes sont difficiles à obtenir. M6, où j'avais été en stage, m'offre la chance d'avoir une visibilité sur ma première année de travail avec quelques piges mensuelles de monteur au service auto-promotion.
Je fais ensuite mes armes pendant 6 saisons au sein de l'équipe de Catherine Barma et Laurent Ruquier (On n'est pas couché, etc) en effectuant différents postes, et j'apprends, j'apprends, j'absorbe toute information et toute connaissance possible au contact de la centaine de personne qui grouille autour de moi, dans ces bureaux, sur ces plateaux. Je m'éduque à leur expérience, je m'instruis de leur expertise et je m'inspire d'eux pour travailler et aspirer à faire carrière dans ce domaine qui me plait tellement et dans lequel je me sens bien.
En 2013, changement de registre, je quitte l'infotainment et ce bain d'actualité quotidien dans lequel je gravitais depuis 6 ans car je suis appelé pour créer et mettre en place le service postproduction, inexistant jusque-là, de la société La Grosse Équipe. La Grosse Équipe explose à ce moment-là avec des programmes de télé-réalité phares comme Les Anges, Allo Nabilla ou encore des fictions incontournables comme Hollywood Girls. Elle est aussi reconnue dans le métier inventeur de la production TV low cost, ce qui lui a valu d'être beaucoup décriée mais qui, un mal pour un bien, a eu l'avantage d'être assurément bénéfique pour mon apprentissage.
Je deviens donc officiellement et pour la première fois : chargé de postproduction et je m'épanouis en sortant pas moins de 11 programmes de télé-réalité, des primes, des documentaires et un jeu quotidien sur France 2, en à peine 2 ans et demi. Une ambiance incroyable et un flux de travail qui l'est tout autant, je grandis entre responsabilités conséquentes et formation continuelle, je prends tout ce que je peux prendre des monteurs, des réalisateurs de postproductions chevronnés, des producteurs, des chargés de productions parcourant la planète et je sors grandi comme jamais et avec un bagage considérable, merci.
Ensuite, je tourne. Non pas avec une caméra (ndlr), mais de boite de prod en boite de prod en quête perpétuelle d'apprentissage, avec soif de découvrir de nouveaux univers, de nouvelles stratégies, façons de fonctionner, de nouvelles équipes et d'élargir mon réseau. En tant que responsable de postproduction, je considère que la diversité de ces apprentissages nous forge et rend, sans nul doute, les postproductions dont on a la charge, plus performantes.
Je fais, toutefois, une halte plus que conséquence, dans une société que j'affectionne particulièrement : Studio 89. Société de production interne au groupe M6, où je reviens par conséquent quelques années plus tard avec joie, et où j'ai l'occasion de postproduire une grand nombre de programmes différents. Je peux m'épanouir également en mettant en place un certain nombre de pilotes (la mise en place de programmes est une des missions que j'apprécie le plus) ou en supervisant des saisons importantes de programmes prédominants de la structure de production.
Plus qu'ailleurs encore, j'axe mes objectifs sur la formation et le développement des compétences de mes équipes. Une nouvelle fois, je porte des paquebots, aux flux tendus, budgets serrés, rythmes plus que conséquents, mais je garde un sens du management tourné vers l’humain en plaçant mes collaborateurs dans une atmosphère de travail saine et confortable et leur insufflant une énergie positive bénéfique tant à la qualité du travail fourni qu’à leur épanouissement professionnel.
Avec 17 ans d'expérience et depuis 10 ans maintenant, je suis fier d'être en charge de postproductions d'émissions majeures du paysage télévisuel français. Ce poste est passionnant et je m’y investis de manière inconditionnelle.
la parenthèse inattendue
En 2019, toujours avec la même soif de découverte et de diversification, nous avions envie, mon compère réalisateur et producteur alsacien Alexandre Graff et moi, de nous lancer un nouveau défi. Tous les deux en effervescence d'idées, nous créons, un peu sur un coup de tête, une association audiovisuelle Popup Création. Celle-ci a pour but de réunir des intermittents de différentes spécialités et de réaliser quelques projets audiovisuels différents et qui nous tiennent à coeur.
Ces projets sont aussi éclectiques que stimulants : écriture de concepts d'émissions TV, production d'une tournée d'été de pâtissiers effectuant des ateliers dans toute la France, vente et distribution d'un calendrier / recettes de pâtisseries, production de vidéos YouTube, production de vidéos corporate, sponsoring, postproduction de vidéos de coaching sportif, podcasts...